EN
Nadia Lichtig works through research-creation, weaving together painting, photography, voice, radio and installation. Her practice explores gestures of emergence and disappearance, articulated through the concept of furtive painting. Many of her works draw on oral testimonies, transmitted memory and in situ situations, creating shared listening situations, spaces of resonance and co-presence. Her research engages questions of survivance, opacity, and continuous translation between mediums.
My practice questions what we perceive — and what we believe we perceive. It explores the thresholds between the visible and the audible, those zones where notions we take for granted — time, memory, intelligence — become blurred, displaced, or reinvented.
I also question language itself: how can it be “emptied”? How can such a gesture, paradoxically, give rise to language? Here, emptiness is not a lack but an active space: a site of listening where words unravel into sonic matter, rhythm, image.
My works transform fragmentary voices into drawing, photography, painting, text, or sound composition. These forms do not follow one another; they coexist, weaving constellations without chronology, where seeing and listening circulate in a continuous movement.
FR
Nadia Lichtig développe une pratique de recherche-création qui relie peinture, photographie, voix, radio et installation. Son travail explore les gestes d’apparition et d’effacement, qu’elle théorise sous le terme de peinture furtive. Ses projets s’appuient sur des témoignages, des archives orales et des dispositifs in situ, en créant des espaces partagés d’écoute et de co-présence. Sa recherche engage des questions de survivance, d’opacité et de traduction continue entre médiums.
Ma pratique pose la question de ce que nous percevons — et de ce que nous croyons percevoir. Elle explore les seuils du visible et de l’audible, ces zones où des notions que nous tenons pour acquises — le temps, la mémoire, l’intelligence — se brouillent, se déplacent, ou s’inventent autrement.
J’interroge aussi la langue : comment la « vider » ? Comment un tel geste peut-il, paradoxalement, faire surgir du langage ? Le vide n’est pas ici un manque, mais un espace opérant : un lieu d’écoute où les mots se défont pour devenir matière sonore, rythme, image.
Mes pièces transforment des voix fragmentaires en dessin, photographie, peinture, texte ou composition sonore. Ces formes ne se succèdent pas, elles coexistent, tissant des constellations sans chronologie, où le regard et l’écoute circulent dans un mouvement continu.
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